La Cour des comptes reconnait que l’une de ses tares reste la visibilité de ses actions, de son rôle. Depuis quelques mois, elle s’active pour se faire connaître du grand public. Elle a créé un site internet qui informe de ses activités, de ses publications. Suivi d’un plan de communication qui fait la part belle à la promotion d’un » planning d’actions prioritaires à court et moyen termes, durant les trois prochaines années, afin de donner une image plus reluisante à la cour, d’améliorer son rendement pour l’atteinte de ses objectifs », peut-on lire dans le document de stratégie des parties prenantes de la Cour des comptes du Togo.
L’opération de communication passe également par une session de formation des professionnels des médias qui se déroule actuellement dans la capitale, Lomé.
De façon générale, les griefs portés contre elle sont, entre autres, la lenteur dans la publication de ses rapports, le manque de visibilité de ses actions sur le terrain. Des fois, son indépendance est remise en cause par certaines personnes qui la soupçonnent de faire le jeu des pouvoirs publics.
Les premiers responsables reconnaissent que l’institution fait à un certain nombre de défis. Par exemple, elle manque d’effectifs. Elle ne compte, actuellement, que de 23 magistrats face à des pilles de dossiers à traiter. Elle ne subirait aucune presse politique, insistent-ils.
Néanmoins, ses membres sont unanimes à dire qu’ils ne sont pas des gendarmes mais des pédagogues, des juges qui sont capables de sévir lorsque ses recommandations ne sont pas mises en pratique.
L’autre défi, acquérir l’indépendance budgétaire, celle qui veut que le président de la Cour des comptes puisse ordonner les dépenses.
De toute façon, l’équipe dirigeante actuelle de la Cour des comptes doit faire davantage pour rentrer dans le cœur des Togolais.
Fabrice Kossivi